comédie surréaliste sur la solitude et la douleur…
texte Matt Cameron
traduction Séverine Magois
mise en scène Jacques David
scénographie Jean-Luc Taillefert
lumières Philippe Lacombe
costumes Chantal Hocdé
avec
Dominique Jacquet, Margot
Karin Palmieri, Dolores
Michel Quidu, Enzo
Pierre Tessier, Ollie
Ce projet bénéficie du soutien de la DRAC Ile de France (aide à la production), du Conseil Général du Val de Marne (aide à la création théâtrale) et de l’Ambassade d’Australie et est réalisé en co-production avec l’Abbaye aux Dames à Saintes et la CCAS
La pièce
Une parabole comique, l’histoire d’un ermite qui vit, en compagnie de deux autres ermites, dans un phare sans lumière. Des bateaux passent au large, s’écrasent sur les traîtres rochers de l’île et les trois personnages emmagasinent les épaves… Jusqu’au jour où un clown en cavale, caché dans une valise, échoue sur les rivages avec un étrange paquet.
Matt Cameron
« Je vois le meilleur, je l’approuve, et je fais le pire. » Ovide
C’est en amour ce qui nous est arrivé à tous. Qui n’a pas, au seuil d’une réussite, commit l’irréversible, comme Ollie l’ermite qui voit arriver de la mer Dolorès, la clown au visage caché de maquillage. Elle l’efface, ce masque, sous les yeux d’Ollie, avec un chiffon, pour lui donner sa parole d’amour. Mais Ollie de honte, mange le préservatif qui aurait dû leur servir et, plastifié de dépit, regarde le déluge de sable ensevelir son amour. Amour, exil, plage, naufrage, poussière, lumière. Dolorès ! Tu as laissé un petit paquet ? Dolorès, la clown qui veut être normale, la clown au visage chiffonné, ne répond pas. Elle est partie, elle, l’artiste qui vient parfois mettre un peu de lumière là où il fait sombre, dans l’âme des gens, pour qu’ils fassent un petit pas dans leur chez eux. Alors les ermites de l’île se mettent à penser « l’homme peut voir le pire, le désapprouver, et faire le meilleur ». Et ils rient les ermites. Et ils répètent la phrase, et ils rient les ermites parce qu’ils ont, sur leur île du milieu du Pacifique, le droit encore d’être. Absurdes.
Jacques David